L’humeur joviale, Jean-Luc et Monique sortent tout juste d’une séance internationale et se dirigent vers un restaurant pour manger. Ce couple de septuagénaire a une particularité : ce sont tous les deux des personnes à mobilité réduite(PMR). Malgré les difficultés à se déplacer, nous dénombrons avec eux beaucoup d’avantages qui comblent ces contraintes.
« C’est vrai qu’au festival, tout est fait pour nous mettre dans de bonnes conditions » explique Jean-Luc. Tout commence d’abord par les parkings dotés « de places marquées, les plus proches des ascenseurs » d’après Laurent, réceptionniste au guichet du parking Henri Dunant. On se dirige ensuite vers les tramways, principal moyen de locomotion entre les différentes salles de diffusion de court-métrage. Ces omnibus, parfois pleins à craquer durant les heures de pointe, sont munis de palettes dépliables pour faire rentrer ou sortir les personnes en fauteuil roulant à l’initiative du chauffeur. « Au festival, c’est comme dans la vie de tous les jours, on trouve toujours une solution et on s’adapte aux moyens qui nous sont proposés » assure Jean-Luc. « Les gens sont toujours sympas avec nous, on n’est pas souvent embêtés dans le tramway » ajoute Monique.
Vient ensuite le moment le plus redouté par les festivaliers : l’attente. Les deux époux s’en amusent, ils ne font pas la queue comme tout le monde « et ça c’est super ». Ils regrettent juste que les ascenseurs ne soient « pas bien indiqués » même si les bénévoles sont à leur écoute. De plus, Jean-Luc confie que l’ascenseur de la salle Varda est un peu trop petit pour lui. « J'ai du mal à rentrer dedans » plaisante-il.
Revenons toutefois sur l’aspect le plus important du festival : les salles de diffusion. Le couple de « bras cassés », comme ils se décrivent ironiquement, a presque été dans toutes les enceintes de Clermont. « Cocteau est la plus accessible, annonce Monique, en plus on a les meilleures places même si l’emplacement dépend de la salle ». Dans la plus grande à Cocteau, les places réservées sont tout en haut, alors qu’à Varda, elles sont placées tout en bas et « trop devant » selon Jean-Luc.
C’était une première pour eux au festival, et même si tout n’est pas parfait dans l’intégration des PMR à Clermont, ils reconnaissent avoir passé « de très bons moments pendant la semaine ». Après leur dernière séance avant la cérémonie de clôture du lendemain, ils s’en vont manger à La Brasserie du Jardin, à deux pas de la Maison de la Culture, avec toujours un grand sourire sur leurs visages.
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