Avec seulement 4 buts lors de leurs 4 derniers matchs dans cette Euro U21, les espoirs français sont très critiqués sur leur niveau de jeu, alors à qui la faute ?
Sylvain Ripoll visé par les internautes
Il est la principale cible sur Twitter, on l’accuse de ne pas avoir créé l’alchimie dans cette belle équipe de France si talentueuse sur le papier. Son choix de système est étonnant, il n’a
jamais lâché ce 4-4-2 qui n’a jamais réellement fonctionné malgré les victoires (obtenues de justesse). Le match contre l’Espagne a été le parfait reflet de ses choix incompréhensibles parfois.
Quand l’on connait l’apport offensif d’un joueur comme Aouar, il n’est même pas imaginable de l’enfermer sur un côté comme un simple milieu gauche relayeur. Même cas pour Reine-Adelaïde, joueur
plutôt axial lorsqu’il joue avec Angers. Pourtant Sylvain Ripoll n’a pas hésité à les placer à des postes excentrés du milieu de terrain, une faute qui ne les a pas permis de s’exprimer
correctement.
Dans ce genre de système on s’attend à un milieu avec beaucoup de volume, le premier à caractère défensif et l’autre à vocation offensive, même si ces deux joueurs doivent être très complets dans leurs différentes qualités. Avec un axe Guendouzi-Tousart, utilisé lors des deux derniers matchs, cela ne peut pas fonctionner : les deux joueurs récupèrent les ballons très bas, parfois même entre les deux défenseurs centraux, et ce qu’attend le sélectionneur des espoirs de Guendouzi n’est pas dans les cordes de l’ancien Lorientais, limité techniquement lors de ces derniers matchs avec l’Equipe de France.
Enfin, Sylvain Ripoll a tout essayé dans le duo qui animait l’attaque française. Les blessures de Bamba et Dembélé n’ont pas arrangé les affaires du sélectionneur puisque lors des 4 derniers matchs, il a utilisé trois duos différents en associant Ikoné et Mateta lors des deux derniers. Cette dernière paire n’a jamais convaincu, se trouvant que très rarement.
Les médias remettent en cause l’implication des joueurs
Fatigués après une longue saison, les joueurs sont attaqués par les médias dans leur implication et leur investissement. Sur le plateau de l’équipe du soir, les chroniqueurs se sont largement accordés sur un fait : Il a fait avec ce qu'il avait, le seul joueur susceptible d’accrocher une place en A serait Abdou Diallo, absent dans cet Euro. Mais selon certains journalistes, Ripoll ne serait pas exempt de tout reproche.
Le niveau de jeu affiché par certains joueurs n’est pas suffisant. Les latéraux sont les principaux visés dans cet argument. Outre le fait que Kelvin Amiant défend complètement à l’envers, on a
surtout vu un Ballo-Touré qui nous a fait penser à celui du LOSC de 2017. Multipliant les mauvais choix, les mauvais contrôles et les mauvaises passes, il a surtout été très médiocre dans son
placement, défensif comme offensif.
Pour jouer un beau football, ça part d’abord de derrière. Le gardien de but est la première relance pour jouer une contre-attaque ou effectuer un dégagement. Quand ce gardien n’est pas capable de viser ne serait-ce que dans une zone du terrain, on ne peut pas développer du jeu. On ne peut pas lui enlever, Bernardoni est un super portier sur sa ligne, mais son jeu au pied laisse vraiment à désirer. Un nombre incalculable de ballon a été rendu à l’Espagne par ce dernier lors du dernier match des bleuets.
Hélas pour nous, aucun des 3 buts marqués par l’équipe de France n’a été digne d’une merveille d’action collective. Contre l’Espagne encore, c’est Jeff Reine-Adelaïde qui a du employer tout son talent de dribbleur pour percer la défense de la Roja et obtenir un pénalty transformé par Mateta. On a beaucoup reproché à Ikoné et Aouar de ne pas lâcher leur ballon. Et ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas gagner contre une équipe comme l’Espagne avec seulement des talents individuels ajoutés de bout en bout.
Que retenir de bon de cet Euro u21 ?
La principale satisfaction, c’est la charnière centrale de Leipzig Konaté-Upamecano. Les deux joueurs ont brillé et se sont imposés dans le 11 de Sylvain Ripoll pour ne jamais bouger. Durs sur l’homme et maîtres du placement, ils ont aussi une capacité à revenir très vite sur l’adversaire. Encore très jeunes, ils ne leur manquent plus qu’à soigner la relance pour espérer viser l’équipe A (Didier Deschamps était notamment présent dans les tribunes contre l’Espagne).
Enfin, on va surtout retenir la qualification au JO de 2020, une première pour l’Equipe de France depuis 23 ans. Reste à savoir qui la jouera et qui sera le sélectionneur.
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